Une série de nouveaux investissements internationaux pour l'action pour le climat en Égypte

Une série de nouveaux investissements internationaux pour l'action pour le climat en Égypte

Le Fonds vert pour le climat (FVC) vient d'approuver un projet de 31,4 millions de dollars US afin de protéger le delta du Nil en Égypte de l'élévation du niveau de la mer. Ce projet, intitulé “Renforcer l'adaptation aux changements climatiques de la côte nord de l'Égypte, vise à protéger les terres de basse altitude du delta du Nil densément peuplées, où 25% de la population égyptienne est concentrée. La région est fortement vulnérable face à l'élévation du niveau de la mer et aux inondations,induites par les changements climatiques. Mis en œuvre conjointement avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le projet repose sur la construction de digues visant à empêcher que les foyers et terres agricoles ne soient inondés. Il s'agit de la plus importante subvention jusqu'à présent  attribuée par le Fonds vert pour le climat à l'Égypte afin de l'aider à s'adapter aux changements climatiques. D'après la presse, deux autres projets en relation avec l'action climatique, d'une valeur totale de 350 millions de dollars US, seront également financés par le FVC: une initiative en faveur de l'énergie renouvelable et l'autre sollicitant la participation du secteur privé dans des projets axés sur l'action pour le climat.

La Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (AIIB) a annoncé en septembre dernier avoir l'intention d'investir 210 millions de dollars US et tirer ainsi parti du potentiel du marché des énergies renouvelables en Égypte. Ce projet comptera 11 centrales solaires dont la capacité cumulée s'élèvera à 490 MW. Un syndicat de prêteurs, dont l'AIIB, le financera à long terme par le biais d'emprunts.  "Nous soutenons ce projet renforçant la capacité énergétique renouvelable de l'Égypte, ce qui permettra au pays de se positionner comme un centre énergétique régional et de favoriser l'économie de l'ensemble de la région", a déclaré D.J. Pandian, le directeur général adjoint et directeur des investissements d'AIIB.

La Société financière internationale (SFI), membre du Groupe de la Banque mondiale, a annoncé projeter de tripler ses financements à l'Égypte, passant d'approximativement 300 millions de dollars US dans l'année écoulée à 1 milliard de dollars US au cours de l'année financière actuelle. La SFI prête à des projets de développement des infrastructures, tout particulièrement dans le secteur des énergies renouvelables. "L'entité de la Banque mondiale, qui a prêté près de 1,7 milliards aux pays de la région MENA l'année dernière, permet aux pays entreprenant des réformes de disposer de plus de facilité d'emprunt", a déclaré Mouayed Makhlouf, le directeur MENA de la SFI. "Il est ainsi prévu que l'Égypte en soit le principal bénéficiaire dans l'année clôturant en juin 2018". Le pays met en œuvre toute une série de réformes, ce qui lui a valu d'obtenir du Fonds monétaire international un prêt de 12 milliards de dollars l'année dernière. Ces réformes comprennent le flottement de sa monnaie en novembre dernier ainsi qu'une nette réduction des subventions sur les produits énergétiques. 

 

Documents ressources : L'impact potentiel des changements climatiques sur l'économie égyptienne | la stratégie nationale de la GIZC pour l'Égypte