Soutenue par l’Union européenne, la Jordanie monte en puissance sur ses investissements dans le secteur des énergies renouvelables

Soutenue par l’Union européenne, la Jordanie monte en puissance sur ses investissements dans le secteur des énergies renouvelables 

La Jordanie, qui a ratifié tout récemment l’Accord de Paris, s’engage dans une formidable montée en puissance des investissements qu’elle consacre aux sources d’énergie renouvelable. Jusqu’à très récemment, le pays couvrait environ 97 % de ses besoins énergétiques grâce aux importations. Mais en 2015, décidant d’exploiter le potentiel énergétique national, le gouvernement jordanien s’est lancé dans une démarche durable, passant une série d’accords énergétiques solaires et éoliens qui devraient être opérationnels d’ici à 2018. À l’instar de nombreux autres marchés émergents, la Jordanie ne peut que s’incliner devant la logique imparable de l’impératif d’une consommation d’électricité reposant sur des sources renouvelables, tant s’agissant des consommateurs particuliers que des acteurs industriels. Le rendement élevé et des coûts en chute libre des installations solaires, alliés à l’envol des prix de l’électricité, ont contribué à créer les conditions parfaites d’une montée en charge rapide de la production d’énergie renouvelable distribuée

Les efforts engagés par la Jordanie pour étendre le recours à des technologies durables et innovantes en matière d’énergies renouvelables se voient récompensés : l’Union européennevient d’accorder un soutien financier et une assistance technique àdeux projets – l’un concernant l’approvisionnement en eau, et l’autre la gestion des déchets solides – au titre de l’enveloppe de 90 millions d’euros allouée à son Programme en faveur des énergies renouvelable et de l’efficacité énergétique en Jordanie. Les améliorations attendues en matière de fourniture de services par l’échelon municipal renforceront la capacité du pays à répondre à des problématiques démographiques difficiles, dont, et non des moindres, l’afflux d’1,3 million de réfugiés syriens. C’est à la Banque européenne de reconstruction et de développement (BERD) qu’ont été confiées la gestion des financements accordés et la supervision de ces projets.

Le premier projet vise la construction d’un système solaire photovoltaïque destiné à alimenter cinq stations de pompage d’eau situées en différents points du territoire national ; lesoutien financier accordé par l’Union européenne à ce projet s’élève à 30 millions d’euros. Le second projet quant à lui concerne la construction d’un centre de valorisation énergétique des déchets au sein de la station de transfert d’Al-Shaer,qui bénéficiera d’un prêt de la BERD pouvant atteindre 7,5 millions d’euros et d’une subvention de la délégation de l’Union européenne en Jordanie d’un montant de 5 millions d’euros. Il est par ailleurs convenu que la BERD mobilise un financement complémentaire de 2,5 millions d’euros en appui aux investissements de démarrage et que plusieurs bailleurs assurent le financement de l’assistance technique en phase de mise en œuvre.