Politique nationale changements climatiques

Politique nationale Changements Climatiques

 

Grandes étapes de la politique de la Palestine en matière de changements climatiques

Date

Signature et ratification de la CCNUCC

État observateur

Ratification du protocole de Kyoto

État observateur

Soumission de la Communication nationale initiale

in progress

Soumission de la Deuxième communication nationale

s.o.

Stratégie nationale d’adaptation aux changements climatiques

2010

Comité national de lutte contre les changements climatiques

2010

 

La Palestine, en qualité d’État observateur de la CCNUCC, n’est pas éligible aux financements accordés par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) aux Parties à la CCNUCC non listées à l’Annexe I, dans le but d’aider ces Parties à préparer leurs communications nationales, à participer aux réunions et conférences au titre de la CCNUCC (CdP, CMP et autres sessions de négociation) ou à renforcer les capacités des autorités compétentes. La Palestine a uniquement accès aux financements dégagés au titre du Programme de petites subventions (PPS) du FEM.

En qualité d’État observateur, la Palestine n’est pas non plus Partie au protocole de Kyoto, et, partant, ne peut non plus bénéficier du MDP.

 

Le contexte du développement sobre en carbone

 

Données clés

  • Total des émissions de GES : en cours de préparation
  • Émissions de GES par personne : en cours de préparation
  • Intensité carbone de l’économie : en cours de préparation
  • Intensité carbone du secteur énergétique : en cours de préparation
  • Part des énergies renouvelables : 18% (Source : Stratégie pour le secteur énergétique 2011-2014)

Bien que la population palestinienne soit particulièrement vulnérable aux impacts nocifs des changements climatiques, la relation entre désertification, sécheresse, rareté de l’eau, dégradation des terres, perte en biodiversité et changements climatiques n’est pas nettement définie à l’échelle nationale. Les changements climatiques, qui, jusqu’à très récemment encore, ne faisaient pas partie des questions prioritaires nationales, sont désormais inscrits comme une priorité dans la Stratégie palestinienne pour l’environnement 2014-2016, qui fait partie du Plan national de développement 2014-2016. Nombre d’autres questions pressantes ont été prises en considération, tout particulièrement la situation financière critique du gouvernement et la poursuite de l’occupation du territoire national, état de choses qui fait barrage à la capacité du gouvernement de mettre en œuvre les stratégies et plans nationaux.

 

 En 2010, la fourniture en énergie de la Palestine dépendait d’un groupe électrogène unique situé dans la Bande de Gaza, et qui produisait 7% de l’électricité du pays. Le reste de la demande est actuellement satisfaite par une électricité importée d’Israël (89%) et de Jordanie/d’Égypte (4%). L’électricité est chère et le pays est presque totalement dépendant des importations. La Stratégie pour le secteur énergétique 2011–2013, lancée par le Ministère de l’énergie et des ressources naturelles de l’Autorité palestinienne, a vocation à appuyer la mise en œuvre de la loi sur l’électricité portant mesures de tarification et de promotion de l’utilisation des énergies renouvelables. Le gouvernement de l’Autorité palestinienne poursuit par ailleurs la mise en œuvre d’un programme d’efficacité énergétique, et reste engagé pour le développement du recours aux énergies renouvelables.

 

Une note succincte de présentation d’un programme de développement sobre en carbone a été conjointement préparée par l’Autorité de la qualité environnementale et le PNUD, programme dont le coût de mise en œuvre a été estimé à 50 millions $ US.

 

Adaptation/ résilience

 

Les analyses récentes indiquent qu’il est probable que les difficultés auxquelles est confrontée la Palestine vont être exacerbées par les effets des changements climatiques en concomitance avec :

  • la concurrence accrue pour des ressources en eau rares et l’intensification de l’insécurité alimentaire/ de l’eau (les ressources en eau sont contrôlées par Israël, ce qui en affecte fortement leur gestion par la Palestine)
  • l’insécurité alimentaire accrue, en raison de l’impact négatif des changements climatiques sur la production agricole
  • la croissance économique au point mort, la pauvreté qui s’empire et l’instabilité sociale.
  • les terres contrôlées par Israël, selon une occupation des sols classée en zones A, B et C : ainsi, Israël contrôle intégralement la zone C, dont 62% sont généralement visés par des grands projets d’aménagement et d’équipement – tels que sites d’enfouissement sanitaire des déchets, stations d’épuration, zones industrielles, etc. – et toutes les activités exercées dans ces zones doivent faire l’objet d’un permis, dont l’obtention, en Israël, s’avère particulièrement difficile.

Au regard des quelques évaluations des vulnérabilités et d’adaptation existantes, réalisées dans leur grande majorité à titre d’études de cas dans le cadre de programmes régionaux plus larges et/ou lors de l’élaboration de la Stratégie d’adaptation aux changements climatiques, les projections relatives aux impacts des changements climatiques sur la Palestine font état d’une combinaison de facteurs, à savoir baisse des précipitations (accompagnée de variations saisonnières considérables), hausse des températures, prolongation des vagues de chaleur, inondations, périodes de sécheresse, augmentation des maladies transmises par vecteur et élévation du niveau des mers.

 

L’adaptation aux changements climatiques constitue un fardeau supplémentaire dans un contexte d’ores et déjà très difficile. L’ensemble des services publics s’accordent aujourd’hui à dire que la résilience aux changements climatiques est un élément clé du développement, qui permettra de sortir de la situation actuelle créée par les carences en eau, en énergie et en électricité, une production agricole médiocre et une faible sécurité alimentaire et de l’eau.

 

Une « Stratégie nationale d’adaptation aux changements climatiques » (SNACC) a été élaborée et approuvée par la Palestine, stratégie qui identifie les secteurs de l’agriculture et de l’eau comme étant les plus sensibles aux risques climatiques, actuels comme futurs, et a permis de concentrer les efforts stratégiques du pays sur des mesures d’adaptation spécifiques pour l’eau et la sécurité alimentaire.