L’engouement toujours plus prononcé des entreprises de la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord pour les démarches durables

L’engouement toujours plus prononcé des entreprises de la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord pour les démarches durables

Les principes environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) s’imposent peu à peu comme l’un des éléments incontournables de la stratégie d’entreprise des acteurs du secteur privé, qui s’en servent également comme critères d’évaluation de leurs performances. EFG Hermes, prestataire de services financiers implanté dans la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (MOAN), vient de rejoindre les six composantes MOAN de l’indice éthique FTSE4GOOD Emerging Index. Lancé en décembre 2016 pour mesurer les performances des sociétés des marchés émergents qui mettent en œuvre des pratiques exemplaires en matière de responsabilité ESG, cet indice comprend 300 indicateurs et critères répartis en 14 thèmes, tels les changements climatiques, l’utilisation de l’eau, les droits de l’Homme et des communautés, les normes de travail, la santé, la sécurité. Outre valider l’engagement d’une entreprise pour les bonnes pratiques ESG adoptées par la communauté internationale, il est utilisé comme critère de performance transparent et objectif par les investisseurs potentiels.

Les sociétés prêtes à prendre des risques en matière de développement durable créent de nouveaux marchés, ce qui a récemment été rappelé au World Government Summit (WGS), manifestation qui rassemblait à Dubaï, du 12 au 14 février derniers, plus de 4 000 personnalités venues de 139 pays. Tenant à attirer l’attention sur l’intérêt grandissant que portent les acteurs du secteur privé aux démarches durables, Dimitris Tsitsiragos, vice-président du département Nouvelles entreprises de l’International Finance Corporation (IFC), expliquait : « Jusqu’à il y a encore pas très longtemps, le modèle d’entreprise durable avait mauvaise presse, taxé de coûteux et de risqué. Ce qui est de moins en moins le cas. Nous, nous pensons que développement rime avec rentabilité, et nous voyons des sociétés qui prennent des risques en développement durable, et qui créent de nouveaux marchés. Selon une étude récente, les Objectifs de développement durable des Nations Unies (ODD) pourraient ouvrir jusqu’à 60 des plus gros marchés du monde, soit 12 billions USD par an en épargne et en recettes pour les entreprises. »

« Le secteur privé est le mieux placé pour porter la croissance durable et inclusive dont a besoin la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (MOAN). » C’est par ces mots que l’un des principaux intervenants invités au WGS a commencé son intervention sur le secteur privé dans la région du Sud et de l’Est de la Méditerranée (SEMED), Suma Chakrabarti, le président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). À ce jour, la BERD a investi 5 billions EUR ou presque dans quelque 120 projets réalisés dans la région SEMED, plus précisément en Égypte, en Jordanie, au Maroc et en Tunisie. Les trois quarts de cet investissement ont été consacrés au secteur privé, dans une double perspective de promotion des énergies renouvelables et d’efficacité énergétique, éléments clés de la croissance du secteur privé et de la sécurité énergétique dans cette région.