La région MENA connait la même tendance à la hausse que le marché obligataire vert mondial

La région MENA connait la même tendance à la hausse que le marché obligataire vert mondial

 

Les obligations vertes représentaient 3% des transactions sur le marché obligataire mondial au deuxième trimestre 2017. L'Initiative pour des obligations climatiques révèle dans son Rapport semestriel 2017 sur les obligations vertes qu'avec près de 30 milliards de dollars, le deuxième trimestre a connu la plus grande émission d'obligations jamais rapportée. Au total, 82 transactions obligataires vertes ont été rapportées, émises par 74 émetteurs dont la moitié pour la première fois. Bloomberg New Energy Finance indique dans son analyse la plus récente que l'émission annuelle d'obligations vertes devrait atteindre 134,9 milliards de dollars d'ici la fin de l'année 2017, un nouveau record jusqu'à présent.

Obligations vertes et Sukuk verts : les perspectives dans la région Moyen Orient et Afrique du Nord (MENA) A ce jour, plus de 200 milliards de dollars d'obligations vertes ont été émises au niveau mondial, alors qu'1 milliard seulement l'a été dans la région MENA. Le secteur financier régional est cependant d'humeur haussière. Intervenant récemment lors d'une table ronde sur le sujet,  Michael Grifferty de l'Association pour les obligations & Sukuk du Golfe, a déclaré que “l'année dernière avait été une année charnière, dans un sens, les obligations émises ayant plus que doublé. Cette année aussi sera très énergique... Nous assistons à une association de facteurs bénéfiques : les marchés généraux de titres de créance sur le point d'exploser et un énorme besoin en infrastructure, pour la plupart propre". Hani Ibrahim, de QInvest, a ajouté que ”nous avons vu les souverains du CCG, comme Dubai, Abu Dhabi et plus récemment le Royaume d'Arabie Saoudite, adopter le marché à la fois des obligations et des Sukuk. De même, la communauté d'investisseurs en Europe et aux États-Unis se tourne vers des investissements socialement responsables / verts. J'espère ainsi que la communauté d'investisseurs dans cette partie du monde empruntera la même voie."

Élargir les financements pour les investissements climatiques. La première obligation verte de la région MENA a été émise cette année par la Banque nationale d'Abu Dhabi, levant 587 millions de dollars de fonds pour financer des projets contribuant à la lutte contre le dérèglement climatique et la protection des ressources naturelles. Une obligation finançant des projets liés à l'atténuation des effets a également été proposée en début d'année par le projet ClimaSouth, financé par l'Union européenne, comme un instrument financier potentiellement nouveau et adapté aux besoins de la région. La Société financière internationale de la Banque mondiale (IFC), a réalisé son premier investissement en obligation verte dans la région MENA. Elle s'est engagée à émettre une obligation à valeur de 100 millions d'euros par la Banque Centrale Populaire, la première émission en devise étrangère au Maroc, dans le but de soutenir des investissements à long terme dans les actifs verts. Plus tôt cette année,  l'IFC a travaillé avec le gestionnaire des actifs européen Amundi afin de créer le Fonds d'obligation verte de Cornerstone, un fonds d'obligations vertes à valeur de $2 milliards de dollars se consacrant aux marchés émergents. Cette facilité achètera des obligations vertes émises par les banques et consultera l'avis d'une tierce partie, le Centre de recherche international sur l'environnement et le climat (Cicero), sur les normes environnementales, tandis que les investisseurs cherchent à évaluer l'impact des projets au sein du programme.

 

Documents ressources : Rapport semestriel 2017 sur les obligations vertes mondiales |  Rapport 2016 de l'IFC sur l'impact des obligations vertes | L'Algérie se prépare à émettre son premier Sukuk